Mettre en valeur ses compétences

Dans ce troisième article, nous allons aborder le sujet de la mise en valeur de vos compétences, c’est-à-dire :

  1. Pourquoi c’est un sujet important
  2. Comment les formuler de manière efficace
  3. Comment prendre en compte le niveau de maîtrise d’une compétence

Mettre en valeur ses compétences!

1. Pourquoi il est important de mettre en valeur ses compétences

Comme nous l'avons déjà évoqué, un potentiel employeur recherche quelqu’un qui possède un certain ensemble de compétences qui lui permettront de remplir une mission essentielle à l’organisation. Il a donc besoin d’être rassuré sur 3 points :

  • vous avez les compétences qu’il recherche
  • vous les avez au niveau nécessaire pour remplir la mission
  • si vous ne les avez pas, ou pas au bon niveau, vous avez la capacité de les acquérir ou de progresser rapidement (dans le cas où il peut se permettre d’engager quelqu’un qui n’est pas immédiatement opérationnel à 100%)

Il est donc essentiel pour vous qu’une fois vos compétences identifiées, vous puissiez :

  • les présenter de manière professionnelle et précise
  • estimer et justifier votre niveau de maîtrise pour chacune (surtout pour celles qui sont demandées par l’employeur)

Cela prouvera à l’employeur votre lucidité vis-à-vis de ce que vous savez faire et de ce dont il a besoin.

Important : ce travail concerne autant les compétences techniques que les soft skills.

2. Comment formuler de manière efficace vos compétences

La première chose importante, c’est de réaliser que les mots que vous mettez sur vos compétences ont une importance :

  • ils doivent être précis, mais compréhensibles par votre interlocuteur : par exemple, vous n’utiliserez pas le même langage face à un recruteur généraliste et le patron artisan
  • ils doivent être des “mots-clés” qui attirent l'œil, mais pas des banalités ou des mots à la mode qui peuvent agacer certains recruteurs. Par exemple, parler de “mode agile” ou de “problem-solving” sans avoir une vraie maîtrise de ces termes est très contre-productif.

Vous trouverez des noms de compétences reconnus grâce au ROME (référentiel de France Travail) disponible ici par exemple, et des éléments de langage sur les soft skills sur cette page.

Ensuite, chacune des compétences que vous allez vouloir mettre en avant doit être justifiable, c’est-à-dire que vous devez avoir des preuves concrètes et précises de votre maîtrise de ces compétences.

Voici quelques exemples :

Compétence : “Je suis très discrète, je sais garder un secret.”

Justification : “Le respect de la confidentialité et la discrétion sont une évidence pour moi après 8 ans de secrétariat médical.”

Compétence : “Je sais parler anglais.”

Justification : “Je suis très à l’aise pour m’exprimer en anglais, y compris en public, car j’ai fait partie d’une troupe de théâtre pendant mon année de césure aux Etats-Unis.”

Compétence : “Je sais utiliser des logiciels de manipulation d’images.”

Justification : “Je maîtrise Photoshop, je me débrouille avec Illustrator - vous avez sur mon CV le lien vers mon portfolio en ligne où j’expose quelques-uns de mes travaux.”

Compétence : “Je suis persévérante et autonome.”

Justification : “Cela fait maintenant 2 ans que j’étudie en France, mes parents n’y étaient pas favorables, donc j’ai géré toutes les démarches, trouvé une bourse et aujourd’hui je travaille à temps partiel à côté pour payer mon logement.”

3. Comment prendre en compte le niveau de maîtrise d’une compétence

Si les employeurs demandent souvent un certain nombre d’années d’expérience ou un certain niveau d’études, c’est notamment parce que c’est une manière pour eux de garantir la maîtrise de compétences liées à un secteur, à un métier ou transverses (ex. soft skills). Cependant, cette hypothèse n’est pas toujours vraie :

  • un.e candidat.e avec peu d’expérience professionnelle peut avoir une grande maîtrise d’une compétence (par exemple parce qu’il ou elle a un grand talent, a eu une formation excellente ou l’a exercée en dehors du cadre professionnel...)
  • un.e candidat avec beaucoup d’expérience professionnelle peut ne pas avoir développé certaines compétences au niveau attendu (par exemple parce qu’il ou elle était dans un environnement moins exigeant, parce que son poste était un peu particulier par rapport au marché et n’incluait pas certains aspects...)

Vous devez donc vous positionner par rapport aux attentes de l’employeur qu’il exprime via les exigences de l’offre en termes d’expérience professionnelle ou de niveau et domaine d’études, surtout si vous êtes dans l’une des 2 situations ci-dessus.

Cela passe par les justifications vues ci-dessus, adaptées et renforcées si besoin selon le niveau attendu. Par exemple, dire que l’on a travaillé 2 étés comme vendeur dans la boutique de ses parents est suffisant pour un poste débutant dans la vente au détail mais pas pour un poste de business developer auprès de grandes entreprises.

Les certifications peuvent jouer un rôle important pour justifier un niveau de maîtrise, notamment dans le cas de compétences très techniques, ainsi que les niveaux standardisés (comme A1, A2… pour les langues).

Ensuite, les recommandations sont l’un des moyens les plus puissants pour rassurer un employeur sur vos compétences :

  • soit en amont (présentation à l’employeur par une personne de confiance de chacun)
  • soit en aval (lorsque l’employeur appelle un.e de vos anciens managers ou patrons en fin de processus de candidature).

Enfin, sachez que de nombreux employeurs préfèrent tester par eux-mêmes vos compétences, avec :

  • des questions techniques lors de l’entretien,
  • des tests techniques ou des exercices,
  • voire des procédures de recrutement par simulation.

Renseignez-vous sur les pratiques courantes dans le secteur ou l’entreprise que vous visez et exercez-vous en conséquence.

Article rédigé par Alicia, créatrice de l'application MesCompétences. Des réactions sur ce contenu ? Ecrivez-moi !

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