Zoom sur le pitch d’entretien

Ce qu’on appelle ”pitch d’entretien” est la présentation de quelques minutes que vous demande en général le recruteur en début d’entretien. La parole est à vous, c’est donc un moment à bien préparer pour marquer des points le jour J !

  1. Les attentes du recruteur
  2. Le contenu du pitch
  3. La forme du pitch
  4. S’entraîner pour le pitch

Zoom sur le pitch d’entretien!

1. Les attentes du recruteur

Le recruteur vous demande de vous présenter pour plusieurs raisons :

  • pour se faire une première impression de vous (il ne connaît sans doute de vous que votre CV) voire décider s'il aimerait être votre collègue, si c'est votre potentiel manager par exemple ;
  • pour évaluer vos capacités de communication et de synthèse ;
  • pour mieux comprendre la cohérence de votre parcours, pas toujours évidente sur le CV ;
  • pour évaluer votre compréhension du contexte du poste et votre motivation ;
  • pour choisir quelles questions il va vous poser ensuite.

Votre pitch doit donc répondre à ses besoins :

  • le rassurer en montrant que vous avez une attitude professionnelle (vocabulaire adapté, courtoisie, posture...) ;
  • montrer que vous choisissez ce qu’il est pertinent de dire et que vous le dites clairement et agréablement ;
  • être le récit de votre parcours professionnel jusqu’à présent, expliquant les passages d’une étape à l’autre ;
  • montrer que votre expérience et vos aspirations sont cohérentes avec les besoins du poste et de l’employeur ;
  • répondre aux questions gênantes de façon sobre et définitive (par exemple un “trou” de quelques années dans le CV), et ouvrir la voie pour des questions qui vous mettront en valeur ou au moins à l’aise.

2. Le contenu du pitch

La structure typique d’un pitch d’entretien est la suivante :

  • présentation : qui je suis, comment je me définis, ce que je recherche
  • parcours : récit de mes expériences (formations, postes occupés, éventuellement activités extraprofessionnelles majeures) jusqu’à présent, avec les réalisations majeures et des transitions claires entre chacune
  • compétences : quelles sont les quelques compétences et apprentissages-clés que je retire de ce parcours (vous pouvez les trouver grâce à MesCompétences)
  • motivation : pourquoi je suis là aujourd'hui devant ce recruteur et pour ce poste
  • petite phrase de conclusion pour rendre la parole au recruteur (exemple : "Voilà ce que je pouvais vous dire de moi en quelques mots, souhaitez-vous avoir des informations complémentaires ?")

Les transitions sont vraiment importantes, car elles font de votre pitch une “histoire” et tous les êtres humains aiment les histoires, donc votre recruteur aussi. Il faut également que les transitions montrent votre proactivité même dans des circonstances défavorables (ex. “J’ai décidé de changer de voie…”, “J’ai saisi cette opportunité…”).

L’ensemble du pitch ne doit pas durer plus de 2-5 minutes selon votre expérience. Évitez les banalités et les digressions, concentrez-vous sur ce qui dans votre parcours et votre profil peut intéresser ce recruteur pour cette offre (d'où l'importance d’avoir bien analysé l’offre et de s’être renseigné sur l’employeur au préalable).

Pour travailler la structure et le contenu de votre pitch, vous pouvez par exemple tester l’outil “Candidatures” présent dans MesCompétences.

3. La forme du pitch

Votre “langage non-verbal” va être très important d’une part pour déclencher la sympathie et la confiance du recruteur (c’est un être humain avant d’être un recruteur !) et d’autre part pour lui prouver vos softskills (c'est-à-dire vos savoir-être professionnels).

Quelques éléments à surveiller :

  • votre débit de paroles, le ton de votre voix, le niveau de langue utilisé
  • votre posture : gardez le dos droit, évitez les tics nerveux, souriez et regardez votre interlocuteur dans les yeux

Par exemple, si vous postulez pour un poste de vendeur mais êtes peu dynamique et peu souriant, il y a peu de chances que le recruteur soit convaincu. De même si vous prétendez avoir une bonne capacité de synthèse et vous perdez dans des détails, ou si vous dites savoir gérer le stress mais que vous êtes visiblement très stressé(e).

4. S’entraîner pour le pitch

Le pitch se prépare :

  1. en décidant ce qu’on va dire (le fond)
  2. en s’entraînant à le dire à haute voix (la forme)

Pour le fond : si vous êtes à l’aise, mettez au moins les points-clés de votre pitch par écrit, autour desquels vous pourrez ensuite improviser le reste. Sinon, rédigez complètement votre pitch et répétez-le plusieurs fois, sans nécessairement l’apprendre par cœur. Vous pouvez d’ailleurs l’avoir sur papier lors de l’entretien pour y jeter un coup d'œil si nécessaire (évitez toutefois qu’on ait l’impression que vous lisez).

Pour la forme, le minimum vital est de répéter le contenu de son pitch à soi-même, par exemple devant un miroir ou en se filmant, pour prendre du recul par rapport à son discours (et pour vérifier que la durée est convenable).

Cependant, le mieux est de répéter le pitch devant quelqu’un pour avoir des retours extérieurs. Un proche habitué des codes de l’entreprise peut faire l’affaire, mais sachez qu’il existe des associations qui peuvent vous faire passer une simulation d’entretien (incluant le pitch) gratuite, par exemple La Cravate Solidaire, qui propose des simulations en présentiel ou à distance. Vous pouvez demander conseil à votre conseiller France Travail, APEC ou encore Mission locale, ils pourront vous orienter.

Article rédigé par Alicia, créatrice de l'application MesCompétences. Des réactions sur ce contenu ? Ecrivez-moi !

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